Quelles sont les odeurs particulièrement répugnantes pour le chat ?

L’odeur chimique de l’eau du robinet peut dégoûter le chat, mais elle n’est pas suffisamment puissante pour le chasser physiquement du coin de la cuisine où sa soucoupe est posée. Rares sont les odeurs assez fortes pour le faire battre en retraite. C’est un problème pour les gens qui cherchent précisément à les repousser à l’aide d’une odeur qui leur déplaît. Par exemple, quand un chat familier a commencé à se faire les griffes sur le tissu d’un fauteuil de valeur ou à mettre à mal un tapis précieux, on aimerait pouvoir asperger ces objets d’une odeur qu’il détesterait pour éviter que l’animal continue le massacre.

Mais à quoi peut-on faire appel?

En passant en revue toute la panoplie utilisée à travers l’histoire comme moyen de dissuasion à l’encontre des félins, il apparaît que seules trois substances odorantes ont eu quelque résultat. La première est une huile extraite des feuilles d’un petit buisson aromatique, la rue.  Au Ier siècle de notre ère, un Romain, Pline l’Ancien, auteur d’une monumentale histoire naturelle, indiquait déjà qu’en plaçant des branches de ce buisson autour d’un objet, on en éloignait les chats. Cet avis fut repris mille deux cents ans plus tard, en plein Moyen Age, par un spécialiste des jardins de simples, qui écrivit : « Derrière le gazon, laissez venir une grande diversité de plantes médicinales et aromatiques, auxquelles la rue doit être mélangée en maints endroits, pour sa beauté et la verdure de son feuillage, mais aussi parce que son odeur amère détournera du jardin les animaux venimeux. »  Des jardiniers contemporains ont constaté que la manipulation des feuilles de cette plante peut déclencher de l’urticaire sur une peau sensible, de sorte qu’il convient de la traiter avec quelques égards.

Mais il est certain que l’essence de rue peut être utilisée avec succès contre les chats mal élevés. Pour une raison obscure, ce lointain héritage du savoir populaire est tombé dans un oubli total, mais cela vaut peut-être la peine d’y revenir lorsque des méthodes ordinaires ont failli.

Deuxièmement, il y a une méthode plus simple encore s’il est possible : l’oignon. En frottant de l’oignon cru sur la surface à protéger, vous découragerez certainement les chats, et si l’odeur est désagréable au premier abord pour les humains, elle se fait vite oublier. En revanche, elle continue d’agir sur les chats pendant longtemps.

Toutefois, l’odeur la plus efficace est un produit d’usage quotidien dans la cuisine : le vinaigre. Les chats l’abhorrent. Les effluves acides torturent leurs narines délicates, de sorte qu’ils évitent pendant une longue période tout ce qui a été en contact avec ce produit. Au lieu d’acheter dans le commerce des vaporisateurs coûteux préparés spécialement pour mettre en déroute la gent féline, utilisez cette arme imparable.

Il faut ajouter toutefois que les chats sont des animaux obstinés, qui se feront fort de relever le défi que représentera pour eux cette guerre chimique. Leur première réaction sera de modifier le lieu de leurs activités. S’ils n’y réussissent pas, il se peut qu’au bout de quelque temps, ils parviennent à surmonter leur dégoût naturel pour un produit particulier. Il faudra alors changer de tactique. En fin de compte, la meilleure solution sera de faire preuve de compréhension et d’intelligence pour essayer de modifier les habitudes néfastes de l’animal, plutôt que de faire appel à des produits chimiques. S’il est possible d’analyser le comportement derrière cette activité désagréable, la psychologie parviendra peut-être à trouver un remède qui, à l’usage, sera plus satisfaisant que toutes les ruses.

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